Miss Marsu est de retour du Mali

Publié le par Kelidoma

NOus avons reçu Miss Marsu, en VIP, à la maison. j'avais hâte d'entendre le récit de ses péripéties en Afrique, au Mali, plus particulièrement.
Petite séance photo sur l'ordinateur, l'histoire d'illustrer visuellement son aventure. le Mali est beaucoup plus vert que ce que je m'imaginais.
C'est surtout la découverte humaine qui a primé dans son voyage. Elle a circulé à travers le pays, dormant dans les écoles de plusieurs villages-hôtes, et surtout dialoguant beaucoup avec les habitants, s'informant sur  les projets mis en place et financés par les recettes de l'association avec laquelle elle est partie en voyage : 
http://www.visiondumonde.org/mali.html et le guide...
Inutile de comparer avec la vie qui peut se dérouler ici, nos préoccupations, nos angoisses, notre stress etc.. etc..., rien de tout ça n'agite les populations de là-bas, puisque la première idée qui occupe les esprits de ce peuple, est avant tout de se nourrir. La vie y est très difficile, la nature peu généreuse, qu'il faut aprivoiser sans cesse et les traditions tellement ancrées que l'évolution des mentalités ne peut être que très lente malgré une volonté de la jeunesse qui aspire à une autre vie que celle de leur aïeux, comme partout dans le monde, cette fois-ci.
Alors, oui Miss Marsu est revenue enchantée de son épopée, elle a eu beaucoup de mal à renouer à la réalité de notre société repue de confort, d'individualisme et d'abondance, parce que lorsqu'on se trouve en face de la pénurie totale, c'est comme marquée au fer qu'on en ressort, incapable de réagir... petit à petit, on s'aclimate à nouveau à ce qu'était notre quotidien avant, mais encore plus consciente des disparités et des injustices qui répartissent le monde.
Grande défenseuse de la cause féminine, Miss Marsu n'est pas restée insensible à la place des femmes maliennes dans leur société. Elle a partagé leurs tâches quotidiennes en temps réel, qui consiste à commencer la journée par piler le mil pendant 3 heures, dès 4 heures du matin, avant de partir toute la journée cultiver des terres arides et capricieuses et de retourner à la maison à la tombée de la nuit, vers 18h00, où les attendent en moyenne 7 enfants par femme. Comment comparer nos vies à la leur ? IMPOSSIBLE !
On ne revient pas d'un tel pays sans question...
NOus avons cependant fini la soirée sur un ton plus léger... dans le cadre de la préparation de notre futur voyage à GWADA, tous les 4, nous nous sommes repassés le DVD de "MOUN KOUBaRI", une autre approche d'une société bien différente !... Miss Marsu a commencé à se familiariser avec le créale après les différents dialectes écoutés au Mali, ce dernier reste plus facile d'approche mais tout de même pas tant que ça... Pas de panique, nous aurons l'occasion de parfaire l'apprentissage d'ici notre départ en février prochain...

Publié dans Entre amis...

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K
commentaire rectificatif posté par Miss Marus au sujet de son voyage : "- Concernant la place des femmes, les enfants sont élévés par chacunes de leur mère et comme le précisait mon guide, il considère avoir 2 mamans, l'amour maternel se démultiplie et n'a rien à voir avec les seuls liens du sang.<br /> Pour autant, les femmes sont effectivement suivant leurs nombres obligées de se partager les faveurs de leur maris, choisis ou non.Elles ont une vie difficile en terme de travaux journaliers mais semblent profondément heureuses de vivre. Il me semble plus fondamentale de se soucier de la médicalisation de leur accouchement, de la propagation du sida & de leur facilité la tâche dans l'éducation de leur enfants plutot que de remettre en cause leur rôle matriarcale fondamentale et la polygamie.<br /> Les 2 étant encore des bases fondamentales de la société malienne et pas des priorités d'aide au développement.<br /> - Je suis effectivement revenue la tête à l'envers mais forcément en réaction à la pauvreté, finalement elle ne m'a pas choquée ou surprise, je m'y attendais.Je continue par contre à réfléchir à notre rapport à la consommation et à la possession en lien avec le bonheur.Ces gens n'ont rien et savent être heureux par des petits moments de bonheur en respect avec les éléments naturels, vivent au rythme du soleil.Ici nous ne voyons plus les étoiles, personnellement je m'alimente n'importe comment, j'ai la chance de pouvoir me faire plaisir financièrement et pour autant je ne sais pas toujours profiter comme il se doit des petits moments de bonheur que chaque jour m'offre."
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