Amertume
Dévorée par l'amerthume
Toute seule sur une dune
Je caresse l'espoir
que mon coeur ne reste pas si noir
Auto-destruction
je sème à foison
un poison qui me consume
c'est le goût de l'amertume
enfermée dans un carcan
la détresse me ternissant
je perd le goût du réconfort
j'aspire à défier la mort
la salive de l'abandon
se déverse dans mon cocon
j'ai perdu mes repères
mon guide, ma mère
brisée comme le miroir
je cherche un echappatoire
hyperactive déraison
qui guide toutes mes actions
je blesse, j'assène
des coups que je ne réfrène
en moi survit ce démon
en moi, il cherche l'extrême onction
je suis comme une ligne discontinue
à qui il manque du contenu
pronfondément meurtrie
je reste sur des incompris
je ne sais ce que je veux
amis/amis amis/ennemis
j'oscille dans ce jeu
tantôt aimée, tantôt haïe
le mal-être s'est emparé de moi
depuis quelque temps il ne me quitte pas
j'aspire à un univers vierge
où on ne me connaîtrait pas
faut-il brûler un cierge ?
A quoi bon, je n'y crois pas
renaître parmi l'inconnu
est plus facile que de s'incliner
face à ceux que l'on a blessé
apprendre à s'abbaisser,
s'excuser, l'humilité
tant de leçons retenues
que je voudrais appliquer
seule devant ce constat
brassant tant de tracas
sans aide je ne peux pas
arriver à dompter mes émois
Alors vous tous pardonnez-moi
le venimeux, le desarroi
objets de toutes mes vengeances
victimes vous êtes de mes violences
internes et assoupies
elles se réveillent, sortent la nuit
le jour, elles vous meurtrient
bien malgré moi, je vous le dis
la souffrance intérieure est bien mauvaise conseillère
elle éveille les rancoeurs, l'intolérance, l'amer
ce voyage intérieur je dois le faire
pour aller mieux et me défaire
de tout ce mal qui ne fait que vous déplaire
détruire, il faut que je l'enterre