Le régime grec, pas si bon que ça finalement !
700 euros, voici le salaire minimum qu'un Grec aujourd'hui peut espérer gagner, diplômé ou non.
J'ai beaucoup d'affection pour ce pays, dans lequel je suis allée pour la première fois à 10 ans. C'était mon premier voyage à l'étranger et j'en ai gardé un très bon souvenir. J'y suis retournée lorsque j'avais un peu plus de 20 ans, pour une croisière, à l'arrache, sac au dos, dans les Cycldes avec Doudou. A chaque fois, je m'y suis sentie bien, sereine, même à ,s, la Capitale, où nous avons débarqué en pleine nuit, sac sur le dos devant un hôtel qui n'était pas le nôtre... Nous avons dû marcher pendant près d'une heure pour trouver le bon hôtel, sans jamais sentir d'agressivité ni d'angoisse (ce que je n'aurais pas risqué à Paris...)
Enfin, bref, les émeutes qui s'y déroulent en ce moment me surprennent et m'interpellent.
J'ai regardé le reportage de l'émission d'H.ROSELMACK qui a pu m'orienter un peu plus sur les raisons de cette révolte et de cette violence. Certes il existe l'élément déclencheur de l'assassinat de ce jeune de 15 ans, par les forces de l'ordre mais cela n'est qu'un "détail" par rapport au chaos et à l'oppression financière qui règnent dans le pays.
700 euros/mois, voilà ce que peut espérer gagner un jeune grec qui rentre dans la vie active aujourd'hui, et encore, quand il arrive à y rentrer. Sans piston, il est apparemment, même pas la peine d'espérer décrocher un bon emploi, même si vous avez un bac + 5... La corruption règne en maître, et le peuple en a marre, en particulier la jeunesse. Les étudiants ne sont évidemment pas forcément en faveur de la violence, mais les casseurs voient mal comment le pacifisme pourrait trouver écho à leur combat, si bien qu'entre les manifestations pacifistes la journée et les échauffourées des casseurs et de la police le soir, Athènes est devenue presque un champ de bataille... Il faut presque être escorté(e) pour pouvoir rentrer chez soi et les commerçants tremblent pour leur boutiques dont certaines ont déjà été pillées...
On n'est finalement pas très loin de connaître pareille révolte en France. Je me demande même à l'heure actuelle comment elle n'a pas déjà éclaté, car finalement le système qui s'est installé depuis l'élection du président ressemble à s'y méprendre au système grec... Les plus riches, au pouvoir, qui font tout pour conserver leur privilèges et les autres, l'entre-deux mondes qui triment pour maintenir à flot ce même système qui leur est pourtant très défavorable.
Faudra-t-il attendre que nous ayons tous touchés réellement le fond pour connaître une situation identique à la Grèce ?
Vu l'ampleur des licenciements et la situation économique qui se profile pour 2009, plus que quelques mois et c'est dans nos rues que brûleront les cocktails molotov...