Ne dites pas à ma mère que je suis...
...en Corée du Nord.
Je découvre Diego BUNUEL, journaliste, sur une chaîne du câble hier. Un journaliste bien sympathique et qui n'hésite pas à pousser les gens dans leurs retranchements, ce qui, en Corée du Nord, pays le plus fermé au monde, n'est pas une mince affaire.
Le côté rectiligne et maniaquement rangé, organisé et propre de ce pays est effrayant et reflète bien l'absence de liberté qui y règne, toutefois, aucun de ses habitants ne vous le confirmera, pour eux, le seul discours à sortir est qu'ils vivent dans un pays de paix, d'amour et de fraternité, entièrement dévoué à ses habitants, ceux-ci se doivent donc bien de lui rendre par un patriotisme à toute épreuve et un sens aigu de l'abandon aux règles communistes et surtout au Leader maximo : Kim Jong-il.
Nous partons de Pyongyang, ville quasi déserte mais bien ordonnée, sans nul doute ,jusqu'aux fermes de la campagne environnante. Il n'existe pas de station essence, pour rouler en voiture, cela marche donc avec des bidons. Nous visitons une ferme, bien ordonnée elle-aussi, aux habitants bien élevés, qui évoquent la disette et la famine subies il y a quelques années, leur résistance pour survivre, le fait qu'ils aient mangé des racines de soja, que d'autres creusaient la terre pour espérer grapiller quelque chose à manger mais tout cela sans émotion aucune, simplement, peut-être, avec l'espoir de susciter de l'admiration pour leur résistance. Le journaliste goûtera quant à lui à des coquillages, arrosés d'essence pour les grillades... hmm ... très bon !!!!!!!!
Il participera à une fête nationale, dansera de façon traditionnelle mais encore très ordonnée, comme il le dit lui-même, il n'y a pas de place pour l'improvisation et cela se retrouve partout, il ira taper le mannequin yeux bandés (un genre de pinata coréenne) ce qui amusera beaucoup la foule, découvrira un élevage d'autruches et constatera que ses guides évoquent souvent les mesures de tout et n'importe quoi partout ils iront. Pour les autruches, ce sera les testicules. Cette remarque lui permet de rebondir sur la sexualité dans le pays (parce qu'il faut bien dire que c'est plus le gens que les autruches qui nous intéressent...). L'homosexualité existe mais est bien entendu interdite... quant à la bisexualité ???? Mot inconnu du jargon coréen du Nord. Le journaliste explique donc à ses guides ce que c'est, ce qui en laisse un très perplexe, il réfléchit un bon moment avant d'imaginer ce qui est évoqué, les sourcils froncés, on voit qu'il peine à organiser ses idées... Cette "chose" ne lui a jamais traversé l'esprit...
Cette fermeture unique au monde, cette "peur"haine" de l'Amérique, ce refus d'ouverture est terrible. Ce pays est le reflet de l'excessivité humaine à instaurer des règles et à les suivre à la lettre, à construire des individus tous taillés sur le même modèle, chacun se ressemble dans l'esprit et ceci ne doit pas déroger.
Ce pays est la pire crainte qu'il m'ait été donnée de ressentir. Il n'y a aucune place pour l'imagination, la créativité, la liberté de penser et de s'exprimer, c'est une répression sur des kilomètres carrés et l'étude que l'on peut en faire est que l'humain n'est définitivement pas épanoui dans un tel système.
Moi qui me sens déjà parfois étriquée dans un monde où il existe beaucoup de liberté et d'ouverture, je sais que je ne survivrai pas longtemps là-dedans. Suivre des règles dictées par d'autres, être carrée à tous niveaux, ordrée, rangée, identique à son voisin en tout point, comment l'humain a-t-il pu imaginer qu'un tel dirigisme serait bénéfique ?
En tout cas, cela fait réfléchir de regarder de telles émissions, sur ce que nous sommes, NOUS, personnellement, mais aussi sur ce qu'est NOTRE PAYS en lui-même et au milieu des autres.
Sans miroir (et donc ouverture aux autres) qu'on soit un pays ou un individu, il n'y a pas d'évolution et sans évolution, il ne reste que l'auto-destruction.
http://blog.capatv.com/2009/01/ne-dites-pas-a-ma-mere-que-je-suis-en-coree-du-nord-un-reportage-de-diego-bunuel-ce-soir-a-19h45-sur-planete/
Je découvre Diego BUNUEL, journaliste, sur une chaîne du câble hier. Un journaliste bien sympathique et qui n'hésite pas à pousser les gens dans leurs retranchements, ce qui, en Corée du Nord, pays le plus fermé au monde, n'est pas une mince affaire.
Le côté rectiligne et maniaquement rangé, organisé et propre de ce pays est effrayant et reflète bien l'absence de liberté qui y règne, toutefois, aucun de ses habitants ne vous le confirmera, pour eux, le seul discours à sortir est qu'ils vivent dans un pays de paix, d'amour et de fraternité, entièrement dévoué à ses habitants, ceux-ci se doivent donc bien de lui rendre par un patriotisme à toute épreuve et un sens aigu de l'abandon aux règles communistes et surtout au Leader maximo : Kim Jong-il.
Nous partons de Pyongyang, ville quasi déserte mais bien ordonnée, sans nul doute ,jusqu'aux fermes de la campagne environnante. Il n'existe pas de station essence, pour rouler en voiture, cela marche donc avec des bidons. Nous visitons une ferme, bien ordonnée elle-aussi, aux habitants bien élevés, qui évoquent la disette et la famine subies il y a quelques années, leur résistance pour survivre, le fait qu'ils aient mangé des racines de soja, que d'autres creusaient la terre pour espérer grapiller quelque chose à manger mais tout cela sans émotion aucune, simplement, peut-être, avec l'espoir de susciter de l'admiration pour leur résistance. Le journaliste goûtera quant à lui à des coquillages, arrosés d'essence pour les grillades... hmm ... très bon !!!!!!!!
Il participera à une fête nationale, dansera de façon traditionnelle mais encore très ordonnée, comme il le dit lui-même, il n'y a pas de place pour l'improvisation et cela se retrouve partout, il ira taper le mannequin yeux bandés (un genre de pinata coréenne) ce qui amusera beaucoup la foule, découvrira un élevage d'autruches et constatera que ses guides évoquent souvent les mesures de tout et n'importe quoi partout ils iront. Pour les autruches, ce sera les testicules. Cette remarque lui permet de rebondir sur la sexualité dans le pays (parce qu'il faut bien dire que c'est plus le gens que les autruches qui nous intéressent...). L'homosexualité existe mais est bien entendu interdite... quant à la bisexualité ???? Mot inconnu du jargon coréen du Nord. Le journaliste explique donc à ses guides ce que c'est, ce qui en laisse un très perplexe, il réfléchit un bon moment avant d'imaginer ce qui est évoqué, les sourcils froncés, on voit qu'il peine à organiser ses idées... Cette "chose" ne lui a jamais traversé l'esprit...
Cette fermeture unique au monde, cette "peur"haine" de l'Amérique, ce refus d'ouverture est terrible. Ce pays est le reflet de l'excessivité humaine à instaurer des règles et à les suivre à la lettre, à construire des individus tous taillés sur le même modèle, chacun se ressemble dans l'esprit et ceci ne doit pas déroger.
Ce pays est la pire crainte qu'il m'ait été donnée de ressentir. Il n'y a aucune place pour l'imagination, la créativité, la liberté de penser et de s'exprimer, c'est une répression sur des kilomètres carrés et l'étude que l'on peut en faire est que l'humain n'est définitivement pas épanoui dans un tel système.
Moi qui me sens déjà parfois étriquée dans un monde où il existe beaucoup de liberté et d'ouverture, je sais que je ne survivrai pas longtemps là-dedans. Suivre des règles dictées par d'autres, être carrée à tous niveaux, ordrée, rangée, identique à son voisin en tout point, comment l'humain a-t-il pu imaginer qu'un tel dirigisme serait bénéfique ?
En tout cas, cela fait réfléchir de regarder de telles émissions, sur ce que nous sommes, NOUS, personnellement, mais aussi sur ce qu'est NOTRE PAYS en lui-même et au milieu des autres.
Sans miroir (et donc ouverture aux autres) qu'on soit un pays ou un individu, il n'y a pas d'évolution et sans évolution, il ne reste que l'auto-destruction.
http://blog.capatv.com/2009/01/ne-dites-pas-a-ma-mere-que-je-suis-en-coree-du-nord-un-reportage-de-diego-bunuel-ce-soir-a-19h45-sur-planete/