"Avatar" de James CAMERON
Ce film évènement qui a coûté très cher cartonne sur les écrans et pour cause... AVATAR est le dernier film sorti tout droit de l'imagination de James CAMERON et pour tous ceux qui n'ont pas de mal à décoller de la réalité, c'est une révélation.
Les personnages, Na'vis ou Avatars, m'avaient déjà séduite rien que dans la bande annonce sur internet, je les trouvais beaux et ils m'avaient intriguée. Je n'ai pas été déçue par cette super production et Doudou non plus.
Je m'étais dit que j'aurai peut-être du mal à rentrer dans ce monde mais il n'en fut rien. La construction des décors est véritablement surnaturelle mais en réalité, on s'y adapte très bien comme si ce lieu pouvait être la scène d'un documentaire.
Ce qui m'a touchée, au point d'en avoir la gorge serrée (et Doudou aussi alors je ne peux même pas mettre cela sur mon état actuel de bibendum...) c'est le concret et la réalité brute de la démonstration de la nature humaine. Si l'Humain est capable de grandes choses, de sentiments et de compassion, de dévouement et d'intelligence, il est aussi capable de tout le contraire et cette ambivalence prévaut dans le film.
"On n'a pas, ou plus, alors on vole aux autres, on détruit, on chasse, on tue pour s'approprier ce que l'on convoite. "Cette idée n'est rien d'autre que la constatation millénaire du genre humain qui depuis qu'il est sur cette planète n'a jamais cessé de répéter ce comportement aberrant, qui, aujourd'hui, le conduit directement sur le chemin de l'autodestruction.
Au lieu de comprendre et d'échanger, mieux vaut tout raser et imposer sa façon de vivre et de voir.
AVATAR a fait l'écho en moi de toutes ces civilisations magnifiques qui ont été détruites au fil du temps par la simple pensée que parce qu'on s'estime plus fort, on est les meilleurs. Toutes les tragédies du genre humain, les holocaustes, les destructions massives naturelles, l'épuisement des ressources sont liés à ce caractère.
Pourtant, il a existé des hommes qui ont mis en avant l'importance de l'observation de son environnement, des mécanismes naturels, de la sagesse des anciens mais ces courants de pensée aussi hauts ont-ils été portés n'ont jamais triomphé.
La vision de l'humain, à travers ce film, est identique à celle qu'on peut avoir d'un enfant qui au fur et à mesure de ses découvertes aura tendance à écraser, à tuer, à s'imposer, car sans éducation, c'est ce que l'humain tend à faire mais avec la réflexion, l'apprentissage, l'observation, il apprend à respecter et à préserver.
Si l'on globalise l'humanité, certains groupes sont encore au stade de l'enfant et d'autres ont atteint l'âge de raison, malheureusement, ceux qui restent en arrière sont bien aussi souvent ceux qui possèdent les technologies les plus avancées pour éradiquer tout ce qui leur résiste et c'est avant tout ce qui m'a touchée.
Dans cette histoire, j'ai vu défiler en moi, tout ce que j'ai déploré au fur et à mesure que j'ai appris l'Histoire de notre nature, comment aujourd'hui, nous continuons à nous battre les uns contre les autres au lieu de s'allier pour vivre ensemble et apprendre les uns des autres car c'est riches de l'expérience de tous que nous pouvons avancer.
Derrière cette idée qui m'a balayée de plein fouet, il y a bien sûr PANDORA, la planète sur laquelle vivent les Na'vis et toute l'harmonie et l'équilibre qui y règnent mais cette fois, on ne peut pleinement adhérer au concret de cette Terre bien trop idyllique et où l'humain n'aurait de toute façon pas pu s'implanter en grand nombre puisqu'il aurait fini par tout détruire comme le lui dicte sa nature...
On dit que l'humanité apprend de ses erreurs. J'ai voulu y croire un temps mais plus maintenant. Chaque guerre, chaque atrocité que nous commettons envers nos semblables ou la nature est bien la preuve que l'humain n'est que puérilité et que ce défaut d'apprentissage le précipitera vers sa perte. Il s'agit en fait d'un excès d'égo, d'une supériorité et d'un mépris pour la vie et la sienne en particulier et au jour d'aujourd'hui, il n'y a pas eu encore l'évènement qui l'aura pousser à dépasser sa cupidité, sa barbarie pour le faire passer dans le camp de la sagesse et de la considération.