Qu'est-ce qu'un faux blanc ?

Publié le par Kelidoma

Je viens de voir un reportage sur France ô, intitulé "Faux Blancs", http://franceo.rfo.fr/V4_play_wmv.php?video=20h40&titre=Le 7-9 en ligne !
Pour résumé en voici le thème :

"Français Africains ou Africains de France, on les appelle ici «les

Gaulois» ou plus officiellement les «expatriés locaux». Ces hommes,

ces femmes, qui, au terme de ce qui aurait du être un simple

séjour, sont restés vivre sur le continent africain. «Je ne croyais pas

rester. J’étais venu pour les vacances. Ca fait 15 ans. Je suis arrivé

le 15 juillet 1984. J’aurais mieux fait de ne pas venir. On m’avait

dit : Le Cameroun, c’est beau» confie l’un d’eux à la caméra de

Jean- Daniel Bécache. Vivant avec le salaire local, donc avec très

peu, ces «blancs pauvres» sont rejetés par la communauté française

expatriée, et ne sont pas compris des Africains : comment un

blanc peut-il vouloir rester vivre ici, comme un africain, dans la misère

?

A travers le portrait de ces trois hommes et de cette femme qui ont

fait un choix peu commun, «Faux blancs» traite de la question de

l’immigration et de l’intégration sous un angle original"

Ce fût très enrichissant de de constater à quel point, comme le disait l'autre jour Kwal, dans studio M, lui qui connaît bien la Mali, l'image du blanc supérieur, colonialiste et riche est toujours ancrée dans les mémoires et moeurs des Africains. Comme si un blanc pauvre était inconcevable, comme si la misère était réservée aux locaux, comme si, sans résistance, l'acceptation d'une condition de pauvre en était arrivée au fait d'une conclusion évidente pour les Africains. Même pauvre et dans la misère, le "Blanc", en Afrique, est encore plus respecté que le local. Heureusement, certains camerounais témoignent aussi de l'inverse, comment ils ne se sentent pas (ou plus) inférieurs à 'l'étranger" blanc et comment il est nécessaire que la tendance aille dans ce sens, que le fossé ne se creuse plus entre les hommes à cause de leur couleur de peau, comment chaque être a droit au respect quelle que soit sa condition, riche ou pauvre, noir ou blanc.
Bien entendu, mes derniers propos restent encore de l'ordre de l'utopie et je sais bien, au fond de moi, que depuis la nuit des temps, le monde se décline ainsi : les serviles sont africains et les maîtres sont blancs ; mais j'ai l'espoir que les mentalités changent et qu'aujourd'hui, beaucoup d'entre nous voient au-delà de ce que leurs yeux leur montrent.
Comme le disait encore Kwal, comment être autrement pour ceux de notre génération, les trentenaires, qui avont grandi dans des classes mutli-culturelles et nous sommes enrichis, au contact de toutes ces origines de la différence d'autrui.
,L.Painai, autre invité de studio M, réunuionais d'origine, l'a aussi confirmé dans son discours, aujourd'hui, on ne peut déterminer qui est quoi car nous sommes tous mélangés et métissés, si ce n'est par le sang, ça l'est par la mentalité et j'ose espérer que tous ceux qui veulent démontrer le contraire succombent au ridicile de leur croyance.
Doudou me racontait encore la semaine dernière, comment la femme de ménage de son entreprise avait relevé sur un ton dédaigneux, en voyant la photo de la future équipe de France de football pour l'Euro : "Ils sont tous NOirs, ils ne sont pas représentatifs de la France !"... et Doudou de renchérir: -"Excuse-moi de te faire remarquer que je suis NOir et Français de souche..."
Quelle bêtise ! Tant de sottise devrait être sanctionnée par l'autarcie.
Je porte moi-aussi, mon lot de débilité du même accabie, au boulot,  chez une collègue qui dit qu'elle n'aurait jamais pu adopter de petit enfant noir, car il est plus difficile dans notre société de réussir lorsqu'on a la peau foncée que les yeux bridés, par exemple !...
Tout cela me choque car je ne peux concevoir un monde sans différence, un monde où on se ressemblerait tous, un monde aryen...
Encore un fois, concluons tout simplement sur le RESPECT DE L HUMAIN SANS DISTINCTION !

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