Sister Act

Publié le par Kelidoma

Retrouvailles en famille. Déjà un peu plus d'un trimestre que nous ne nous étions vus.
Les cousines étaient ravies de jouer ensemble, ballade sous le soleil clément d'automne autour de la chapelle, ça papote, ça papote, on a des choses à se dire et c'est tant mieux !
Etrangement, on partage beaucoup plus que de l'ADN alors que nous avons été élevées presque totalement séparément, bien entendu, il y a des divergences, neuf ans d'écart, ça paraît et puis nos vies privées ne sont pas pareilles mais quand on creuse, on se découvre les mêmes réflexions sur la vie, les mêmes priorités, les mêmes consciences de l'éphémère et de l'importance des relations familiales. Je me traîne une crise de démoralisation aiguë depuis quelques semaines, le tout est de faire bonne figure au boulot et devant ceux qui, soit ne veulent pas entendre, soit ne comptent pas assez pour partager mon intimité, mes blessures intérieures, mes constats, mes angoisses...
Je suis finalement bien heureuse d'avoir une soeur ou demi-soeur m'a-t-on dit, mais non, pour moi, ce n'est pas une moitié de soeur ! On échange franchement, petit à petit, les barrières qui étaient entre nous tombent les unes après les autres, les phases de questionnement par lesquelles je passe, elle les connaît, elle les a expérimentées et elle m'explique comment elle s'est fabriquée ses réponses, pour ne plus souffrir d'attentes qui ne viendont pas, pour prendre ce qu'on lui donne sans espérer plus, pour vivre pour elle et pour sa famille, parce c'est ce qui compte...
Sans doute arriverais-je à la même conclusion... Pour l'instant, je n'ai pas encore réussi à tuer les espoirs qui emballent mon coeur à chaque rappel de présence, et pourtant... Ce yoyo sentimental me nécrose le coeur et j'en suis à attendre l'infarctus pour que définitivement on m'en greffe un autre que je pourrais, j'espère, préserver de tout cela.
Enfin, l'issue de ce samedi a été plutôt heureuse, nous étions sur une longueur d'ondes similaire, la parole libère, même le chien en allait de son sourire (un peu grimaçant, j'en conviens !)

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